mardi 8 mai 2012

Un peu de tout pour faire notre monde….



       Il y a ceux qu’on trouve beaux … comme tels, ils ont une place de rois dans nos jardins. Je pense aux oiseaux, aux papillons, aux arbres, arbustes, plantes, fleurs…. Mais il y a ceux qui font peur, ceux qu’on dit laids, nuisibles, mauvaises herbes, envahissants …Alors comment faire pour lutter contre nos propres préjugés si nous avons le souci de la biodiversité ?
     
     Ainsi pour ma part, je n’ai nulle envie d’héberger un jour une chauve-souris, un orvet ou une chouette et je ne me précipiterai pas pour qu’ils aient envie de s’installer dans Ma Bohème alors que je redouble d’efforts pour attirer un écureuil roux  ou un hérisson , que je multiplie les arbustes à baies pour que les oiseaux se sentent bien dans le jardin, que je sélectionne attentivement les plantes et fleurs qui séduiront les pollinisateurs….Tout cela est-il cohérent ?
   
     Ne suis-je pas victime de peurs enfantines qu’il serait utile de dépasser ? Aussitôt mon esprit échafaude de bonnes raisons pour demeurer inhospitalière à l’égard de certaines espèces. Après tout un jardin est une affaire personnelle, à la fois plaisir et sensibilité interfèrent dans les choix de son organisation et de sa composition.
   
     Un jardin  romantique me convient, le jardin « à la française » ne me correspond pas, je le sais. Un jardin est un tableau que l’on compose par petites touches mais avec des lignes directrices dès le départ sinon il devient vite un véritable petit fouillis… Comme le peintre, le jardinier choisit formes et couleurs pour créer la profondeur, l’espace, l’atmosphère de son jardin. A l’intérieur de cette palette inestimable de possibilités, sa liberté demeure entière d’opter pour telle ou telle priorité. En cela un jardin est révélateur de son propriétaire…
   
    Ma Bohème est le terrain de cette interrogation : comment concilier rêve, art et souci environnemental ? Comment faire d’un tableau à vocation impressionniste la somme de multiples contraintes dépassées? Je me souviens de ce sujet traditionnellement soumis à la réflexion de nos jeunes cervelles: « L’art naît de règles, vit de contraintes et meurt de liberté(s). »A quelles contraintes choisirons-nous d’être  soumis ? A quels renoncements serons-nous prêts ?
      
    A notre petite mesure, comment répondrons-nous à cette silencieuse mais profonde invitation :
« Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » A de St Exupéry.

Bonne journée curieuse :-)! Gribouille

  
    

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