"Image sur terre du paradis céleste, le jardin
remonte à l’époque sumérienne, soit environ au troisième millénaire avant JC.
Au Moyen-Age, l’enclos fleuri devient une allégorie de la femme et de l’amour.
Quant à lui, le jardin anglais est une évocation poétique de la nature"...ce qui
dévoile qu’il échappe à la simple règle de l’utilitaire pour accéder à la
dimension du rêve…
Comment le jardin peut-il à la fois
remplir sa fonction au service de l’homme et en même temps échapper quelque
part à son rationalisme ? Il œuvre dans le sens utilitaire chaque fois qu’il
produit ce qui est nécessaire à l’homme, qu’il respecte les rythmes de la
nature et qu’il intègre les besoins de la faune. Il s’éloigne de sa dimension
rationnelle lorsque le jardinier accorde à son lopin de terre une certaine
autonomie en acceptant un développement non géométrique, en tolérant des
espèces invitées par le vent, en juxtaposant des éléments à caractère insolite…Le
jardin peut très vite devenir un petit laboratoire dans lequel le
jardinier interroge la nature attendant
patiemment ses réponses...Dans ce dialogue silencieux, le jardinier entre en
communion avec l’infiniment grand et l’infiniment petit, il devient
cocréateur….
Sait-on jamais ce qui a prédisposé le
jardinier à telle ou telle orientation? Une part de sagesse et un soupçon de
folie cohabitent dans son esprit créatif : bien malin celui qui, dans une
lecture hâtive et impatiente, parviendra à en démêler les fils pour retrouver
l’étincelle originelle !
Gribouille
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