lundi 21 mai 2012

Image sur terre du....


               "Image  sur terre du paradis céleste, le jardin remonte à l’époque sumérienne, soit environ au troisième millénaire avant JC. Au Moyen-Age, l’enclos fleuri devient une allégorie de la femme et de l’amour. Quant à lui, le jardin anglais est une évocation poétique de la nature"...ce qui dévoile qu’il échappe à la simple règle de l’utilitaire pour accéder à la dimension du rêve…
           Comment le jardin peut-il à la fois remplir sa fonction au service de l’homme et en même temps échapper quelque part à son rationalisme ? Il œuvre dans le sens utilitaire chaque fois qu’il produit ce qui est nécessaire à l’homme, qu’il respecte les rythmes de la nature et qu’il intègre les besoins de la faune. Il s’éloigne de sa dimension rationnelle lorsque le jardinier accorde à son lopin de terre une certaine autonomie en acceptant un développement non géométrique, en tolérant des espèces invitées par le vent, en juxtaposant des éléments à caractère insolite…Le jardin peut très vite devenir un petit laboratoire dans lequel le jardinier  interroge la nature attendant patiemment ses réponses...Dans ce dialogue silencieux, le jardinier entre en communion avec l’infiniment grand et l’infiniment petit, il devient cocréateur….
         Sait-on jamais ce qui a prédisposé le jardinier à telle ou telle orientation? Une part de sagesse et un soupçon de folie cohabitent dans son esprit créatif : bien malin celui qui, dans une lecture hâtive et impatiente, parviendra à en démêler les fils pour retrouver l’étincelle originelle !
Gribouille

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